L'absence de violence - sexuelle, émotionnelle, financière ou physique - est étroitement liée à nos droits fondamentaux. Tout acte de violence conjugale peut entraîner une violation du droit à la vie, de l'interdiction des peines ou traitements inhumains ou dégradants, ou de la torture, du droit à la vie privée et d'autres droits.
La violence conjugale désigne tout comportement illégal et abusif survenant entre des individus au sein d'un même foyer, d'une famille ou d'une relation intime. Quelle que soit la forme des violences (verbale, physique et psychologique, agression sexuelle ou meurtre) la violence conjugale représente un abus de pouvoir et une relation de contrôle entre l'auteur et la victime. Elle est en effet utilisée pour obtenir ou maintenir le pouvoir et le contrôle sur un partenaire intime. Les violences conjugales sont une violation des droits fondamentaux et, comme elles touchent proportionnellement beaucoup plus de femmes que d'hommes, elles sont considérées comme une forme de discrimination à l'égard des femmes.
La violence conjugale est très répandue et a un impact négatif considérable sur les victimes, les adultes, les enfants, les familles, les relations interpersonnelles et les communautés locales, et entraîne des pertes considérables pour l'économie. L'une des caractéristiques de la violence domestique est sa latence, car de nombreuses victimes de violence conjugale sont dissuadées de chercher de l'aide et de signaler cette violence aux institutions chargées de l'application de la loi.
À propos de ce guide
Ce guide a pour but d'encourager les victimes de violence conjugale à connaître et à exercer leurs droits et de les guider à travers les aspects juridiques sur la voie d'une vie sans violence.
Ce guide explique comment identifier la violence conjugale et donne un aperçu des spécificités de la violence conjugale qu'il convient de comprendre afin de déterminer correctement les mesures appropriées pour mettre fin à la violence conjugale. Il indique également où trouver de l'aide et de l'assistance, les ordonnances de protection garanties par l'État, la protection d'un enfant co-victime de violence conjugale et la responsabilité pénale et civile des auteurs.